Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 avril 2022 1 25 /04 /avril /2022 09:51

                                                                          Delenda est Quinta Respublica

 

Jusqu’à présent j’avais cru que les professions de foi étaient comme les promesses : qu’elles n’engageaient que ceux qui les recevaient. Mais voilà que j’apprends par la radio que le Conseil Constitutionnel veut demander à Marine Le Pen de retirer une des propositions de sa profession de foi au prétexte qu’elle ne serait pas constitutionnelle. Les bras m’en tombent. Si on les examine sous cet angle là, les professions de foi des douze candidats sont à rejeter, aucune n’est constitutionnelle puisque le Président n’a aucun pouvoir législatif. Il est le garant du fonctionnement des institutions, les lois à venir ne sont pas de sa compétence. Les candidats à cette fonction peuvent raconter ce qu’ils veulent, échafauder des châteaux en Espagne, il n’y a qu’une certitude : ce n’est pas eux qui pourront les faire inscrire dans nos lois. L’article 39 est sans ambiguïté

ARTICLE 39.

L'initiative des lois appartient concurremment au Premier ministre et aux membres du Parlement.

 

C’est clair : tout au long de son mandat, le Président n’est pas habilité à porter devant l’assemblée la moindre proposition de loi qui lui tiendrait à coeur, qu’elle ait figurée ou non dans sa profession de foi. Ce n’est pas constitutionnellement de son ressort. Cet article 39, si clair, est ignoré de tous et, semble-t-il, du Conseil constitutionnel lui-même. Nous somme là dans la confusion et les collusions d’un personnel politicien, sans envergure et sans réflexion sociale, engendré par la Vème République.

 

Pourtant une telle disposition n’est pas nouvelle et figurait dans les constitutions antérieures. Si on y réfléchit, c’est très logique : être président d’une assemblée ou d’institutions, c’est essentiellement être neutre, rappeler les règles de fonctionnement et soi- même ne pas prendre parti. Si le Président s’affirme comme un des membres d’un camp, il n’y a plus d’arbitre, on verse dans le totalitarisme. C’est le coup d’Etat permanent. Mais que faire quand celui qui est chargé de veiller au respect du fonctionnement des institutions est celui-là même qui les bafoue avec la bénédiction de tous les politiciens ?

 

Ce mépris des règles institutionnelles, agrémenté de discours hypocrites sur la France démocratique, plonge les citoyens dans une absence de repère politique, dans un contrat social sans consistance, dans une nation sans foi ni loi.

Dans ces conditions, s’abstenir :

                  c’est voter contre le despotisme,
c’est voter pour la souveraineté du peuple.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de fontainedelapolitique
  • : essayer de rendre à la politique des analyses en profondeur
  • Contact

Recherche

Liens